Mieux comprendre son traitement – Partie 3 : les collyres anti-allergiques

Bonjour à tous !

En cette période de rentrée, l’Association Française de l’Eczéma vous propose une série d’articles pour vous aider à mieux comprendre votre ordonnance et vos traitements oculaires. Devenir acteur de son traitement, c’est important pour soulager ses yeux et aller mieux au quotidien.

Nous terminons cette série avec un traitement que la plupart des patients souffrant d’atteintes oculaires associées à leur eczéma connaissent : les collyres anti- allergiques.

En effet, de nombreux patients atopiques souffrent de conjonctivite voire de kérato-conjonctivite allergique, des affections qui touchent respectivement la conjonctive (muqueuse transparente qui tapisse l’intérieur des paupières et recouvre la face antérieure du globe oculaire) et la cornée (lentille convergente naturelle de l’œil, située à l’avant alors que le cristallin se situe à l’arrière).

Anti-allergiques locaux et traitements

Face à ces pathologies oculaires souvent chroniques et parfois invalidantes, l’ophtalmologue prescrit très fréquemment des anti-allergiques locaux, notamment à base d’antihistaminiques ou de cromoglycate de sodium, à appliquer sur plusieurs semaines voire sur plusieurs mois.

Dans certains cas, des anti-inflammatoires locaux à base de cortisone sont également prescrits, généralement sur une plus courte période. Les différents traitements se présentent sous forme de flacons multidoses ou de dosettes à usage unique. Certains sont disponibles en vente libre, d’autres nécessitent une ordonnance.

Les effets indésirables

Du côté des effets indésirables, les collyres anti-allergiques peuvent parfois entraîner une légère sensation de picotement voire de brûlure au moment de l’instillation.

Quelques règles de bon usage et de bon sens s’imposent

Avant d’instiller un collyre anti-allergique, quelques règles de bon usage et de bon sens s’imposent. En particulier, un lavage préalable des yeux est indispensable pour que l’œil soit propre et apte à recevoir le traitement.

Ensuite, il est inutile d’instiller plus d’une goutte dans chaque œil. En effet, l’œil ne peut recevoir et absorber qu’une seule goutte à la fois, le reste roulera sur la joue et ne sera pas absorbé.

Enfin, respecter un délai d’environ 5 minutes entre chaque instillation, si plusieurs collyres sont prescrits. Veiller à toujours commencer par le lavage oculaire et terminer par les traitements les plus visqueux comme les larmes artificielles ou les pommades ophtalmiques, sauf indications contraires du médecin prescripteur.

Pour plus d’informations, demander conseil à un médecin ou à un pharmacien.

Rédigé par Florence Dijon-Leandro, Docteur en Pharmacie